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Dans mon chapeau...
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cinema
13 novembre 2009

Du terrorisme et de ses conséquences tragiques

18869594_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20070907_032932"Sabotage" d'Alfred Hitchcock,
avec Sylvia Sidney et Oscar Homolka

Adaptation sobre et terriblement efficace du roman "L'agent secret" de Joseph Conrad, "Sabotage" nous fait partager quelques jours de la vie de Carl Verloc, dont les dehors de modeste propriétaire d'un petit cinéma londonien dissimulent bien mal l'engagement - qui d'ailleurs ne tarde pas à le dépasser complètement - auprès des milieux anarchistes. Les terroristes du début du XXème siècle, c'étaient eux. Et si la violence aveugle change de nom, ses conséquences tragiques, elles, ne changent décidément pas de visage. Carl Verloc et sa famille en feront la terrible expérience.

Oscar Homolka et Sylvia Sidney, interprétant respectivement Mr Verloc et son épouse, s'y révèlent tous deux de magnifiques tragédiens. Et la mise en scène d'Alfred Hitchcock offre un bel écrin à leur jeu très expressif, encore très proche des canons du cinéma muet mais d'une justesse irréprochable. C'est donc un autre très beau Hitchcock de la période anglaise que nous propose ici Arte dans son cycle consacré au maître du suspense!

D'autres films d'Alfred Hitchcock, dans mon chapeau: "Pas de printemps pour Marnie", "Les amants du capricorne", "Soupçons", "Mr and Mrs Smith""Correspondant 17", "Les 39 marches" et "Fenêtre sur cour"

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9 novembre 2009

Captivant, drôle et politiquement engagé

18781665_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20070702_050538"Correspondant 17" d'Alfred Hitchcock,
avec Joel McCrea et Laraine Day

Avec ce "Correspondant 17", tourné en 1940 et situé entre Londres et Amsterdam dans les jours qui précèdent le début de la deuxième guerre mondiale, Hitchcock nous offre à la fois un impeccable film d'espionnage, et un film engagé qui se referme sur un vibrant plaidoyer du héros, jeune reporter américain tête brûlée mais très sympathique, pour l'entrée en guerre des Etats-Unis.

C'est évidemment captivant, mais aussi - et c'est plus surprenant - par moment très drôle, preuve s'il en est qu'Alfred Hitchcock pouvait bel et bien briller dans le registre de la comédie même si le film qui est généralement considéré comme sa seule incursion dans le genre - "Mr and Mrs Smith" - ne rend pas justice à son talent.

Bref, c'était une jolie découverte - un vrai plaisir de cinéma comme on les aime - que ce "Correspondant 17". Et ce n'est pas fini: Arte continue en effet son exploration de l'oeuvre du maître du suspense avec "Sabotage", ce soir à 20h45, et surtout avec le chef-d'oeuvre incontesté de sa période anglaise, "Les 39 marches", qui sera diffusé jeudi soir, toujours à 20h45.

D'autres films d'Alfred Hitchcock, dans mon chapeau: "Pas de printemps pour Marnie", "Les amants du capricorne", "Soupçons", "Mr and Mrs Smith", "Sabotage", "Les 39 marches" et "Fenêtre sur cour"

2 novembre 2009

Cette fois, je passe!

18701874_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20061212_112929"Mr and Mrs Smith" d'Alfred Hitchcock
avec Carole Lombard et Robert Montgomery

Troisième étape du cycle Alfred Hitchcock proposé en ce moment sur Arte, "Mr and Mrs Smith" nous est présenté comme la seule incursion d'Alfred Hitchcock dans le genre de la comédie - c'est oublier le délicieux et très très drôle "Qui a tué Harry?" et je ne suis donc pas tout à fait d'accord... - et néanmoins comme un chef-d'oeuvre du genre, digne de rivaliser avec les films d'Ernst Lubitsch ou Frank Capra. Et là, non, mille fois non, "Mr and Mrs Smith" est à mon humble avis bien loin de pouvoir soutenir la comparaison avec les bijoux que sont "The shop around the corner" ou "Mr Smith goes to Washington".

Les mimiques appuyées de Carole Lombard et de Robert Montgomery peuvent prêter à rire, certes, mais le récit des déboires conjugaux de ce couple qui découvre tout à coup que, suite à une erreur administrative, il n'est pas vraiment marié manque cruellement d'une vraie tension dramatique et de vraies zones d'ombre (un comble pour un film d'Alfred Hitchcock!). Faute d'un véritable enjeu, cette comédie n'a pas tardé à perdre à mes yeux tout intérêt. Et j'ai fini par délaisser le petit écran pour me replonger dans ma lecture, sans remords ni regrets...

Mais qu'à cela ne tienne, le cycle Alfred Hitchcock continue ce soir à 20h45, avec "Correspondant 17": suite au prochain épisode ;-).

D'autres films d'Alfred Hitchcock, dans mon chapeau: "Pas de printemps pour Marnie", "Les amants du capricorne", "Soupçons", "Correspondant 17", "Sabotage", "Les 39 marches " et "Fenêtre sur cour"

23 octobre 2009

Quand la suspicion s'installe...

18364503_jpg_r_160_214_f_jpg_q_x_20031014_045615"Soupçons" d'Alfred Hitchcock,
avec Joan Fontaine et Cary Grant

Lina McKinlaw a épousé Johnnie Aysgarth contre l'avis des siens, et pour cause: notre homme n'a pas un sous vaillant et n'en dépense pas moins libéralement l'argent qu'il n'a pas. Mais cela n'entame en rien le bonheur de Lina jusqu'à ce qu'elle découvre, d'abord insensiblement puis avec une clarté aveuglante, en même temps que le penchant prononcé de son  mari pour les romans policiers, ses innombrables mensonges.

Il fallait bien toute la maîtrise consommée d'Alfred Hitchcock, tous les talents conjugués de Joan Fontaine et de Cary Grant, pour nous dépeindre de façon si convaincante la très lente montée du soupçon dans l'esprit de la jeune mariée: Johnnie l'a-t-il, oui ou non, épousée pour ses espérances d'héritage. Et surtout a-t-il, oui ou non, l'intention de la tuer, poussé par la cupidité? Le suspense va croissant jusqu'au tout dernier plan, et ce n'est certes pas moi qui vous vendrai la mèche. Si vous ne connaissez pas ce film du grand Alfred, allez-y donc voir, vous ne le regretterez pas...

Et le cycle Alfred Hitchcock d'Arte se poursuit, avec "Mr and Mrs Smith", qui sera diffusé lundi prochain (26/10) à 20h45.

D'autres films d'Alfred Hitchcock, dans mon chapeau: "Pas de printemps pour Marnie", "Les amants du capricorne", "Mr and Mrs Smith", "Correspondant 17""Sabotage", "Les 39 marches" et "Fenêtre sur cour"

19 octobre 2009

Sentimental

18388214_jpg_r_160_214_f_jpg_q_x_20041103_123210"Les amants du capricorne" d'Alfred Hitchcock,
avec Ingrid Bergman, Joseph Cotten et Michael Wilding

Dernier film d'une série de collaborations entre Alfred Hitchcock et Ingrid Bergman - qui y reprend à peu de choses près son rôle de jeune femme alcoolique des "Enchaînés", avant de partir rejoindre Roberto Rosselini en Italie -, "Les amants du capricorne" furent reniés par leur créateur, déçu par son échec commercial et surtout par un casting à ses yeux de second choix, Joseph Cotten ayant repris le rôle de Sam Flusky initialement destiné à Burt Lancaster. Et il est vrai que cet imbroglio amoureux planté en Nouvelle-Galles du Sud, au XIXème siècle, étonne par un sentimentalisme auquel le grand Alfred ne nous avait guère habitué. Ce film, présenté lundi dernier sur Arte, n'a donc rien d'indispensable mais il se laisse regarder, en attendant la diffusion de "Soupçons" ce soir à 20h45.

D'autres films d'Alfred Hitchcock, dans mon chapeau: "Pas de printemps pour Marnie", "Soupçons", "Mr and Mrs Smith", "Correspondant 17", "Sabotage", "Les 39 marches" et "Fenêtre sur cour"

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13 octobre 2009

Romantique et féroce, mais surtout fort drôle

18364807"Intolérable cruauté" de Joel et Ethan Coen,
avec Catherine Zeta-Jones et George Clooney

Que les frères Coen se risquent dans les plates-bandes de la comédie romantique et l'on peut s'attendre à voir débouler choux et cactées en tout genre au milieu des sages pétunias...

Et ma foi, ce serait bien vu, car si "Intolérable cruauté" respecte bien la grande règle canonique du genre - à savoir nous conter l'histoire de deux héros faits l'un pour l'autre mais qui passent près de deux heures à jouer au chat et à la souris avant d'accepter l'inéluctable -, il l'assaisonne d'une satire aussi féroce que savoureuse de ces avocats que l'on qualifie bizarrement de spécialistes du droit matrimonial alors que leur grande affaire, c'est plutôt le divorce. Un scénario réglé au millipoil et quelques superbes numéros d'acteurs - George Clooney, Catherine Zeta-Jones mais aussi Billy Bob Thornton, impayable dans le rôle d'un (prétendu) milliardaire texan - ne gâtent rien.

Voilà donc un bon divertissement, peut-être un peu méchant mais certainement pas bête, et dont seule une chaîne comme TF1 peut avoir l'idée farfelue de le diffuser en seconde partie de soirée!

D'autres films d'Ethan et Joel Coen, dans mon chapeau: "A serious man", "Burn after reading" et "O'Brother, Where Art Thou?"

7 octobre 2009

Le retour du bon divertissement!

19116954"Harry Potter et le prince de sang-mêlé" de David Yates,
avec Emma Watson, Daniel Radcliffe, Rupert Grint et tous les autres ;-)...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne me suis pas pressée de découvrir la nouvelle adaptation cinématographique des aventures du petit sorcier anglais (qui n'est d'ailleurs plus si petit). Le quatrième épisode, fort sage, ne m'avait guère enthousiasmée. Le cinquième, lui, m'avait vraiment déçue, qui n'était qu'une mise en images assez plates du livre correspondant. Et de savoir David Yates toujours aux commandes pour ce sixième volet, eh bien, cela ne me donnait pas trop envie...

En quoi je me trompais, car "Harry Potter et le prince de sang-mêlé" renoue avec les bons moments de divertissement à grand spectacle des premiers opus de la série. Il y a une véritable atmosphère (très gothique et inquiétante à souhait). C'est par moment très drôle, prenant tout du long et on ne s'ennuie pas le moins du monde. Bref, pourquoi s'en priver ;-)?

Et pour quelques avis concernant le livre, c'estque ça se passe.

18 septembre 2009

Intéressant...

019167"Esther Kahn" d'Arnaud Desplechin,
avec Summer Phoenix et Ian Holm

Dernier film visionné cet été dans le cadre de l'écran total, "Esther Kahn" du cinéaste français Arnaud Desplechin (qui s'était aussi vu offrir par l'Arenberg une carte blanche, laquelle m'avait permis de découvrir "Maris et femmes" de Woody Allen) nous entraîne dans une ville de Londres grisâtre et enfumée pour y suivre le parcours d'Esther Kahn (une excellente Summer Phoenix), jeune fille née dans une famille juive aussi exubérante que pauvre, et qui n'aspire qu'à un seul but: devenir comédienne. La chose n'était pas plus facile au XIXème siècle qu'aujourd'hui, et la route d'Esther sera semée d'embûches mais aussi éclairée par les leçons d'art dramatique que lui prodigue son mentor, un vieux comédien incarné par Ian Holm - leçons qui sont aussi le prétexte à une réflexion sur le théâtre, l'illusion, l'art et la vie...

Le sujet a de quoi fasciner, et le traitement qu'en donne Arnaud Desplechin surprend par son caractère très statique que vient encore renforcer un commentaire en voix off. Même si le plus surprenant reste sans doute la musique d'Howard Shore, qui aurait sans doute fort bien convenu à la bande-son des aventures de Jason Bourne, ou à l'adaptation de l'un ou l'autre roman de John Le Carré mais qui tombe ici comme un cheveu sur la soupe. Ce décalage était peut-être délibéré, mais il ne m'a pas du tout convaincue! Et au final, "Esther Kahn" est un film qui certes étonne, désarçonne, et donne à réfléchir, mais dont le bien qu'on peut en dire s'énonce comme de soi-même du bout des lèvres. Un film intéressant, en somme, plutôt que franchement enthousiasmant.

13 septembre 2009

Atermoiements conjugaux

afte"Maris et femmes" de Woody Allen,
avec Mia Farrow, Judy Davis, Sidney Pollack et Woody Allen

Sorti en salles en 1992, "Husbands and wives" s'inscrit dans la veine new yorkaise et psychanalytique de Woody Allen, qui n'est pas celle que je préfère car elle a donné naissance à quelques opus horriblement bavards et - oui, j'ose - ennuyeux. Je dois donc avouer que j'ai hésité à aller voir ce film-ci, proposé au programme de l'écran total dans le cadre d'une carte blanche accordée au cinéaste français Arnaud Desplechin. Et en fin de compte, je ne regrette pas du tout de l'avoir fait!

Sur le thème ultra-classique des relations conjugales et de leur inextricable sac de noeuds mêlant confort et lassitude, Woody Allen nous offre ici une comédie fort drôle sans - au fond - l'être du tout, et où le comique est plus que tout l'affaire d'un impeccable sens du rythme. Les acteurs - Mia Farrow et Woody Allen, Judy Davis et Sidney Pollack, renforcés par Liam Neeson et Juliette Lewis en seconds rôles - sont parfaits: émouvants, irritants voire insupportables, bref, très humains. Et même si "Husbands and wives" n'est pas devenu mon Woody Allen préféré, je ne me suis pas le moins du monde ennuyée au long de son heure et trois quarts d'heure.

D'autres films de Woody Allen, dans mon chapeau: "Match Point", "Accords et désaccords" et "Whatever works"

31 août 2009

Yakuza-san va à la plage

18476821"Sonatine" de et avec Takeshi Kitano

Retour à l'écran total* et au cycle "Vingt ans, vingt réalisateurs" où l'année 1993 est représentée par Takeshi Kitano et son étonnante "Sonatine", qui s'annonce comme un film de genre avant d'emprunter des chemins de traverse.

Tout commence en effet en pleine scène de racket, Takeshi Kitano incarnant Murakawa, le lieutenant d'un big boss de la mafia tokyoïte, menant pendant son temps libre ses propres et juteuses petites affaires. Et voilà que le big boss décide d'envoyer Murakawa et ses hommes pour négocier la fin d'une guerre des gangs sur l'île d'Okinawa, ce qui sent le coup fourré à plein nez - et pour cause! La suite semble prévisible et il est vrai que par moment, ça pam pim pouf et rakatakata pas mal. Mais les scènes de violence résonnent ici à l'égal d'un coup de foudre dans un ciel serein, tandis que Murakawa et sa bande coulent quelques journées tranquilles dans une maisonnette isolée en bord de mer, passant leur temps entre frisbee, combats de sumo pour de rire et châteaux de sable... Juste avant "Hana Bi" qui devait asseoir définitivement la réputation de Takeshi Kitano comme réalisateur, "Sonatine" se révèle un film insolite par son atmosphère le plus souvent idyllique, et en bref, une jolie surprise.

*Non, je ne parle toujours pas de la crème solaire, bien inutile dans les salles obscures. Pour plus d'explications, c'est ici.

Et pour le programme complet du festival "Ecran total" et toutes les informations pratiques, c'est là.

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