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Dans mon chapeau...
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theatre
10 septembre 2009

L'écrivain en son dernier logis - Carnet de Stockholm (1)

IMG_1360rLe Musée Strindberg,
Drottninggatan, 85
Stockholm

Au retour de quelques jours de vacances à Stockholm, c'est le moment de tourner les pages de mon petit carnet - pour rester dans la couleur locale, disons un de ces jolis cahiers aux couvertures de couleurs vives de chez Ordning & Reda - et de me replonger une dernière fois dans sa moisson d'images, de soleil et de brise marine. Et notre première escale nous emmènera Drottninggatan, dans l'une des rues les plus commerçantes et animées du quartier de Norrmalm.

Au terme de nombreux voyages, le plus turbulent des écrivains suédois du XIXème siècle - j'ai nommé August Strindberg - a en effet posé ses valises dans un petit appartement au quatrième étage de l'immeuble connu sous le nom de la tour bleue, en référence non à la couleur de sa façade - peinte comme souvent à Stockholm dans une jolie teinte ocre -, mais bien au bleu ciel dont se pare sa cage d'escalier. Strindberg y passa les quatre dernières années de sa vie, de 1908 à 1912, entourés de ses livres et des bustes de Goethe et de Schiller qui ornent aujourd'hui encore la salle à manger.

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La salle à manger, Musée Strindberg, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

Depuis 1973, son appartement, dont le décor et l'ameublement ont été reconstitués aussi fidèlement que possible, est en effet devenu un musée à la mémoire de l'auteur de "Mademoiselle Julie": un musée d'autant plus émouvant qu'il donne l'impression d'être toujours habité, les livres sur le point d'être feuilletés, les plumes alignées avec un soin presque maniaque d'un côté du bureau prêtes à servir...

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Carl Eldh, Le monument à August Strindberg (détail), Tegnerlunden, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

La visite de l'appartement proprement dit est en outre complétée par celle de quelques salles d'exposition, installées dans l'appartement voisin, et évoquant pêle-mêle l'oeuvre graphique d'August Strindberg, qui fut aussi un excellent peintre de paysage, et par le biais de costumes, de maquettes et de photographies de quelques productions récentes de son théâtre. Et une fois franchi le seuil de la tour bleue, pourquoi ne pas tourner à gauche dans Tegnergatan et aller saluer sous les arbres de Tegnerlunden le monument que le sculpteur Carl Eldh a consacré au dramaturge...

Sur la toile, vous pourrez lire aussi une biographie d'August Strindberg, sur Wikipedia [en Français], ainsi que le site du musée Strindberg [bilingue Suédois-Anglais].

Des livres d'August Strindberg, dans mon chapeau: "Mademoiselle Julie" - "Le Pélican" et "Le sacristain romantique de Rånö"

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26 août 2009

Liaison fatale

"Tristan et Yseut", adaptation théâtrale de Paul Emond,
par les Baladins du Miroir dans une mise en scène de Nele Paxinou

Esplanade de la Citadelle, Namur, le 22 août 2009

L'histoire de Tristan et Yseut, du philtre d'amour qui les enchaîna l'un à l'autre, de leur passion et de ses funestes conséquences, est si célèbre que je ne vous ferai pas l'injure de vous la résumer. Et l'adaptation que Paul Emond en a réalisé pour la scène lui est restée très fidèle quant aux faits - si beaucoup moins dans le ton où j'ai retrouvé l'ironie, le bagou, la verve et la vivacité du style de l'auteur de "La danse du fumiste".

Et incarnée par les Baladins du Miroir, dont l'approche de la scène mêle au théâtre chant, musique, mime et acrobatie, l'histoire de Tristan et Yseut - que l'on ne connait que trop - se révèle tout à coup bourrée de surprises, trépidante et... mais oui: vraiment très très drôle! Non que la passion tragique des deux amants soit ici tournée en ridicule. Bien au contraire! Mais c'est que revisitée à travers la lorgnette des arts forains, la plus célèbre histoire d'amour de notre culture occidentale se teinte d'humour et retrouve par la même occasion une merveilleuse fraîcheur. C'est un très beau moment de théâtre, dans la joie, la bonne humeur et une atmosphère chaleureuse à laquelle il est bien difficile de résister!

L'avis de Françoise Chatelain, sur Art et littérature.

5 mai 2009

Tour à tour mendiant ou roi seul en sa demeure...

"Raoul" de James Thierrée

Théâtre Royal de Namur, le 2 mai 2009

C'était le dernier spectacle à mon programme pour la saison théâtrale 2008-2009, et il s'est imposé comme un des spectacles les plus beaux, les plus étonnants et les plus profondément émouvants que j'ai jamais eu l'occasion de voir - et pas uniquement pendant cette seule saison -, quelque part dans un septième ciel du théâtre aux côtés d'une mémorable "Nuit des rois" à l'Atelier Théâtre Jean Vilar de Louvain-la-Neuve (heu... il y a bien quinze ans de ça...), d'un bouleversant "Jeu de l'amour et du hasard" (production du Théâtre des Amandiers de Nanterre, qu'une tournée avait emmenée à Namur) ou d'un superbe "Cercle de craie caucasien" (Version Benno Besson). Un très très beau moment de théâtre, donc, même si la ressemblance avec les spectacles que je viens de citer s'arrête sans doute à cela.

Parce que pour commencer, "Raoul", ce n'est pas vraiment du théâtre. Pas d'histoire. Pas de texte. Mais un personnage: Raoul, tour à tour mendiant ou roi seul en son château (une improbable cabane de tubes métalliques qui va se déglinguant au cours du spectacle), pourfendeur de dragon ou petit garçon terrorisé et tremblant. James Thierrée est - presque - seul en scène, tout à la fois acteur, acrobate, musicien, danseur ou encore mime. Tombé dans la marmite des arts du spectacle quand il était petit, dans la troupe de ses parents - Jean-Baptiste Thierrée et Victoria Chaplin -, James Thierrée sait absolument tout faire. Et ce qui est mieux, il nous offre une heure et demie de poésie à l'état pur - à nous laisser bouche-bée-émerveillés comme seuls des enfants peuvent l'être.

A nous laisser aussi miraculeusement émus, troublés et incertains, que devant les plus belles scènes des films de Charlie Chaplin, l'encombrant et génial grand-père dont, paraît-il, James Thierrée n'aime pas qu'on lui parle en interview, mais avec lequel il offre par moments - un geste ici ou là, et la petite mèche folle qui lui tombe sur le front - une ressemblance sidérante. Un grand-père dont il a en tout cas hérité l'invraisemblable talent pour animer le mouvement le plus simple d'une émotion à couper le souffle et donner la chair de poule. Mais pas pour refaire du Charlie Chaplin. Non. Pour nous offrir du James Thierrée: un monde unique que vous n'auriez jamais osé imaginer même dans vos rêves les plus fous...

Créé la semaine dernière à Namur, "Raoul" poursuivra ensuite sa route dans le vaste monde, en commençant par La Rochelle, Toulouse, Paris, Lyon, Londres ou encore Clermont Ferrand... Ne manquez pas d'aller à sa rencontre s'il passe près de chez vous: vous ne le regretterez pas. Et pour ma part, j'y retourne quand on veut ;-).

Présentation du spectacle sur le site du Théâtre Royal de Namur

Et une belle unanimité superlative dans la presse: articles dans Le Soir,  La libre Belgique, et un beau reportage dans le cadre de l'émission "Cinquante degrés Nord" du lundi 04/05/2009, émission disponible en streaming sur le site de la RTBF: ici (cliquez sur l'onglet "Plus de médias", et faîtes votre choix)

31 mars 2009

Du temps et ne savoir qu'en faire...

"Tout au bord" de et avec Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps

Namur, Grand Manège, le 28 mars 2009

En couple à la scène comme à la ville, Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps étaient déjà passés une première fois de l'autre côté de la plume et du papier, le temps d'un spectacle nourri de leur expérience de jeunes parents. Mais depuis les années ont passé, les enfants ont grandi et quitté le nid. Et le temps est venu de rééditer l'exercice pour nous faire partager les heurs et malheurs d'un couple qui retrouve du temps pour soi, et qui ne sait qu'en faire... C'est finement observé, et tour à tour drôle et touchant, pendant les trois premiers quarts du spectacle. Et puis, rien ne va plus... Ou plutôt, ça va trop loin et on n'y croit plus vraiment...

Mais si l'atterrissage est difficile, le vol, lui, est bien agréable. C'est à voir donc, encore pour un soir, au Grand Manège à Namur.

Présentation de la pièce sur le site du Théâtre Royal de Namur

7 mars 2009

Deux femmes que tout oppose

"Mary Stuart" de Friedrich Schiller,
dans une mise en scène de Stuart Seide - une production du Théâtre du Nord

Théâtre Royal de Namur, le 5 mars 2009

Mary Stuart, reine d'Ecosse, et Elisabeth 1ère, reine d'Angleterre. De ces deux cousines que tout opposait, leur religion comme leur conception du pouvoir, de leur rôle de reine ou de leur vie de femme, la seconde retînt la première captive pendant vingt ans avant de la faire décapiter.

Dans le destin tragique de la reine d'Ecosse, Friedrich Schiller trouva la matière d'une pièce qui prend à vrai dire quelques libertés avec l'histoire. Un drame dont Stuart Seide livrait ici une lecture à mes yeux intemporelle bien plus qu'actuelle: la vision d'une oeuvre qui fascine par sa rigueur formelle, sa construction dramatique et la musique de ses mots, si elle ne parle pas aux spectateurs d'aujourd'hui comme d'autres grands classiques du répertoire dramatique.

Présentation du spectacle sur le site du Théâtre du Nord

Et sur le site du Théâtre Royal de Namur

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2 mars 2009

Une inquiétante volonté de pouvoir

"L'école des femmes" de Molière,
avec Daniel Auteuil dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent

Théâtre Royal de Namur, le 28 février 2009

On ne présente plus "L'école des femmes", et le portrait d'une drôlerie féroce que Molière y livre d'un homme - Arnolphe - si soucieux de n'être point cocu qu'il entreprend de dresser sa future épouse - la jeune Agnès - à une soumission parfaite. Incarnant ici ce vieux barbon, Daniel Auteuil nous en propose une image bien plus inquiétante, dans sa volonté de pouvoir et de contrôle absolu, qu'elle n'est ridicule. Alors même que certaines scènes, en particulier celles réunissant Arnolphe et son jeune rival, se révélaient bel et bien à mourir de rire.

Un très beau moment de théâtre. Et un classique que l'on ne se lasse pas de voir et de revoir.

Présentation du spectacle sur le site du Théâtre Royal de Namur

24 février 2009

Derrière les masques...

"Princesse Turandot" de Carlo Gozzi,
dans une mise en scène de Dominique Serron avec l'Infini-Théâtre

Théâtre Royal de Namur, le 14 février 2009

Dominique Serron et sa troupe de l'Infini-Théâtre se sont fait connaître par des spectacles qui démontent les codes du théâtre. J'avais ainsi vu et apprécié il y a quelques années déjà leur production - déstabilisante - du "Conte d'hiver" de William Shakespeare où les comédiens échangeaient leurs rôles au fil de la pièce, obligeant le spectateur à rester perpétuellement en alerte. Avec "Princesse Turandot" de Carlo Gozzi, dramaturge vénitien contemporain de Carlo Goldoni et qui puisait son inspiration dans la tradition de la Commedia dell'arte et l'univers exotique des contes orientaux, ils retrouvaient ici un de leurs auteurs fétiches pour nous conter l'histoire de la cruelle princesse de Chine qui mettait ses soupirants en demeure de résoudre trois énigmes afin d'obtenir sa main, au risque de perdre leur tête en cas d'échec.

Et c'est là l'occasion d'une débauche d'effets surprenants mis en place avec trois fois rien: très peu d'accessoires, une gestuelle appuyée en lieu et place des expressions des visages dissimulés derrière des masques, et deux récitants qui prennent en charge l'essentiel du texte. Un vrai festival d'inventivité devant lequel on ne s'ennuie pas une seconde, mais qui m'a pourtant laissée partagée. Intriguée, oui, mais pas émue ni troublée alors qu'il me semble qu'il y aurait eu de quoi avec cette fable noire qui explore les facettes sombres du désir et de son contraire, de la répulsion et du pouvoir. Pas déçue, non, mais pas vraiment conquise...

Présentation du spectacle sur le site du Théâtre de Namur

Vous trouverez également, dans mon chapeau, un billet consacré à une autre pièce de Carlo Gozzi: "L'oiseau vert"

12 février 2009

Détournement et subversion

"Règlements de contes" de Vera Feyder1516368
4 étoiles

Lansman, 1997, 59 pages, isbn 2872821775

Entretissant les trajectoires de deux personnages tout droit sortis d’un poème de Victor Hugo ("Bon conseil aux amants") aux destinées des héros des contes de Perrault, Vera Feyder nous en propose une relecture quelque peu iconoclaste - à tel point que Charles et Victor assistant au spectacle, du lieu où ils se trouvent, s’en voient fort marris. Ainsi, Corentin, chat botté de son état, met toute sa diligence et son astuce, non à servir son maître, monsieur de Kara, fausse noblesse fort peu sympathique au demeurant, mais bien à lui piquer sous son nez sa fiancée. Et Rossetta, militante communiste qui n’a pas peur du loup, porte haut ses couleurs politiques dans son capuchon rouge…

Comme dans "Petite suite de pertes irréparables", le texte séduit par son rythme endiablé et par son irrésistible drôlerie. Mais il se révèle aussi plus grave, plus profond et par là-même plus subversif qu’on ne pourrait le penser à première vue. Car en passant ainsi à la moulinette les contes de fée de notre enfance, Vera Feyder nous invite à préserver l’irrévérence, l’imagination et la liberté face aux enchantements clé-sur-porte de notre monde contemporain. Et elle offre une résonance inattendue à cette confidence du prince charmant: "Je viens d’un pays où les gens meurent d’ennui. C’est une épidémie qui s’est abattue comme cela, un jour, amenée par on ne sait quel marchand cousu d’or et d’images, dont il s’est mis à gaver les gens. Nul n’a plus alors vécu que d’images toutes faites et d’argent comptant. Au début, c’était de la folie; une fièvre inaccoutumée que certains ont pu prendre d’abord pour une poussée de vie. Mais c’était plutôt la mort aiguillonnant la vie, la refoulant dans ses manifestations les plus simples. Les gens, soudain, ne se sont plus parlé. Ni bonjour, ni bonsoir. Plus aucune considération sur le temps qu’il fait, ni sur celui qui passe. Plus personne n’a eu quoi que ce soit à dire à qui que ce soit. La fureur de voir et de posséder a dépassé celle de vivre et l’a absorbée. C’est pourquoi tout ce qui est vivant et combattant me touche." (p. 43)

Extrait :

Kara (le poursuivant) : Elle aura honte de vous… Elle n’osera vous présenter à personne. (Il le suit dans les couloirs) Ah, vous ne vous êtes jamais regardé… Quatre pattes, des poils partout, deux canines longues comme ma main… et faux-jeton avec ça…
(Il a rejoint Corentin sur le seuil. Tonnerre. La pluie tombe, drue)
Corentin (souriant) : J’ai de belles moustaches. Un bon et bel esprit. De très beaux yeux. Beaucoup d’hommes ne peuvent en dire autant. (Il descend les marches du perron)
N’allez pas plus avant, vous n’êtes pas sortable. Ah, j’oubliais, une dernière chose… Ce chat dont je vous ai parlé, qui était mon ami, on l’appelait  "le chat-qui-s’en-va-tout-seul"... Eh bien, il a fait son chemin dans la vie. Et dans l’histoire. La liberté lui a réussi.
Kara : Jamais entendu parler.
Corentin :
Vous lisez peu, il est vrai. Les bêtes pas plus que les gens ne vous intéressent.
Kara:
J’ai d’autres chats à fouetter.
Corentin: C’était vrai. C’était. Moi parti, vous allez bien vous ennuyer. (Il s’éloigne)
Il reste un peu de ragoût pour le dîner. J’ai ôté la mouche, il devrait être mangeable…
(pp. 31-32)

D'autres livres de Vera Feyder, dans mon chapeau: "Petite suite de pertes irréparables", "Caldeiras" et "Liège".

Et l'avis de Mapero sur un autre de ses livres: "Le derelitta"

5 février 2009

De jeunes hommes en colère, encore...

"Lucrèce Borgia" de Victor Hugo,
avec Valérie Bauchau dans une mise en scène de Frédéric Dussenne

Atelier Théâtre Jean Vilar, Louvain-la-Neuve, le 30 janvier 2009

De l'Amérique de Serge Kribus à Ferrare renaissante sous la plume de Victor Hugo, c'est presque la même révolte contre la société comme elle va, ou plus sûrement, comme elle ne va pas: la richesse et le pouvoir aux mains de quelques uns - un Alphonse de Ferrare en costume sombre que l'on croirait tout droit échappé d'un bureau de Wall Street ou de la City -, la corruption et l'arbitraire. Et ce sont presque les mêmes jeunes hommes en colère, vêtus des mêmes blousons de cuir sur la scène de l'Atelier Théâtre Jean Vilar.

Mais au milieu de ces hommes, Victor Hugo a placé une femme, et quelle femme! L'épouse d'Alphonse de Ferrare, fille du pape Alexandre VI et soeur de César, dit le Valentinois. J'ai nommé Lucrèce Borgia dont Victor Hugo a choisi d'épouser la légende noire, l'inceste, l'adultère, les meurtres et le poison, pour nous montrer le drame d'une mère rejetée par un fils qui abhorre son visage de criminelle alors même qu'il est le seul être au monde qu'elle aime véritablement... Avec Valérie Bauchau incarnant Lucrèce tout en justesse, et une mise en scène sobre et dépouillée, Frédéric Dussenne nous offre ici une vision émouvante d'une pièce qui semble ainsi ne pas avoir pris une seule ride depuis sa création en 1833.

Présentation du spectacle sur le site de l'Atelier Théâtre Jean Vilar

16 janvier 2009

La fin d'un grand rêve

"L'Amérique" de Serge Kribus,
avec Serge Kribus et Bernard Sens

Atelier Théâtre Jean Vilar, Louvain-la-Neuve, le 13 janvier 2009

"L'Amérique" vue par Serge Kribus, c'est un grand rêve de liberté, une vie sans passé ni contrainte. La vie que Jo et Babar - il s'appelle Bernard, en fait, mais Jo l'a affublé de ce surnom dès leur première rencontre parce qu'il avait tellement "l'air d'avoir perdu sa maman" - ont partagé pendant un temps, avant que leur périple ne trouve une issue tragique qui nous est d'ailleurs contée d'entrée, la pièce se présentant ensuite comme un long flash-back défilant devant les yeux de Jo mourant.

"L'Amérique" vue par Serge Kribus, c'est l'évocation sensible et émouvante de la perte des illusions de la jeunesse et de la découverte du prix de la liberté. C'est amer, c'est violent. C'est doux de la douceur de l'amitié. C'est terriblement drôle, et terriblement touchant en même temps. C'est un très très beau moment de théâtre. Et faut-il le dire: ça ne se passe pas en Amérique...

Présentation de la pièce sur le site de l'Atelier Théâtre Jean Vilar

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