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Dans mon chapeau...
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suede
29 septembre 2009

Le mausolée des rois de Suède - Carnet de Stockholm (4)

IMG_1360r"Riddarholmskyrkan",
Gamla Stan, Stockholm

Sous le regard de la statue de Birger Jarl, fondateur de Stockholm,  "Riddarholmskyrkan", ancienne église abbatiale du XIIIème siècle, dresse sur l'île de Riddarholmen, un peu à l'écart des rues les plus animées de Gamla Stan, sa tour de briques surmontée d'une flèche néo-gothique, véritable dentelle de fer aisément reconnaissable. Ici, loin des boutiques et des restaurants, c'est une oasis de silence et de tranquillité car la présence des tombeaux des rois de Suède - depuis Gustave Vasa jusqu'à Gustave V Bernadotte qui fut le dernier à y être inhumé, en 1950 - suffit à inciter les visiteurs à baisser la voix...

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Riddarholmskyrkan, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

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24 septembre 2009

La cathédrale - Carnet de Stockholm (3)

IMG_1360r"Storkyrkan",
Gamla Stan, Stockholm

Nichée au coeur du quartier de Gamla Stan, à deux pas de la place de Storetorget, Storkyrkan dissimule derrière une façade italianisante, en harmonie avec celle du palais royal tout proche, et construite au XIXème siècle par J.E. Carlberg, alors architecte de la ville, des murs du XIVème siècle et un intérieur de style gothique tardif.

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Storkyrkan - la nef centrale (Cliché Fée Carabine)

D'abord simple église paroissiale, elle ne fut en fait érigée en cathédrale que lors de la création du diocèse de Stockholm en 1942. Mais les fidèles, parmi lesquels la famille royale, n'ont pas attendu cette élévation tardive pour embellir leur église. Après les travaux d'agrandissement du XVème siècle, Storkyrkan se vit ainsi enrichie successivement d'un groupe de sculptures monumentales représentant Saint-Georges triomphant du dragon - oeuvre du sculpteur Berndt Notke, réalisée en chêne et bois d'élan pour célébrer la victoire du régent de Suède Sten Sture sur les troupes de Christian de Danemark - et d'un mobilier baroque (la chaire de vérité et les bancs occupés par la famille royale lors de certaines cérémonies officielles...) qui s'insère avec une harmonie étonnante dans le décor gothique.

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Berndt Notke, Saint-Georges et le dragon, Storkyrkan, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

17 septembre 2009

La vieille ville - Carnet de Stockholm (2)

43793803_p"Gamla Stan",
Stockholm

Implanté sur les îlots de Stadsholmen et de Riddarholmen, entre le lac Mälar et la mer Baltique, le plus vieux quartier de Stockholm, fondé par Birger Jarl en 1255, est aujourd'hui largement colonisé par les boutiques de souvenirs pour les touristes et les restaurants. Le pire y côtoie le meilleur, et le mauvais goût international y joue au coude à coude avec les jolis petits chevaux de Dalécarlie et les tissus très colorés de Gudrun Sjödén.

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Une ruelle de Gamla Stan, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

Mais les ruelles étroites de Gamla Stan n'ont pourtant rien perdu de leur charme: en dépit de la foule qui s'y presse à certaines heures, il fait toujours bon s'y promener et on y trouve encore quelques oasis de calme, telle l'arrière-cours de la pâtisserie Grillska Konditoriet (je vous recommande le crumble aux myrtilles, servi tiède avec son petit pot de crème fraîche parfumée à la vanille - un délice!), sur la place de Storetorget, à deux pas du musée Nobel et tout juste à l'opposé des anciennes maisons des commerçants de la Hanse qui arrivent sans aucun doute en tête au hit-parade des cartes postales de la ville!

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Les anciennes maisons des marchands de la Hanse, Storetorget, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

Pour en savoir plus au sujet de Stockholm, de sa géographie et de son histoire, on peut se reporter à la page, très complète, qui lui est consacrée sur Wikipedia.

10 septembre 2009

L'écrivain en son dernier logis - Carnet de Stockholm (1)

IMG_1360rLe Musée Strindberg,
Drottninggatan, 85
Stockholm

Au retour de quelques jours de vacances à Stockholm, c'est le moment de tourner les pages de mon petit carnet - pour rester dans la couleur locale, disons un de ces jolis cahiers aux couvertures de couleurs vives de chez Ordning & Reda - et de me replonger une dernière fois dans sa moisson d'images, de soleil et de brise marine. Et notre première escale nous emmènera Drottninggatan, dans l'une des rues les plus commerçantes et animées du quartier de Norrmalm.

Au terme de nombreux voyages, le plus turbulent des écrivains suédois du XIXème siècle - j'ai nommé August Strindberg - a en effet posé ses valises dans un petit appartement au quatrième étage de l'immeuble connu sous le nom de la tour bleue, en référence non à la couleur de sa façade - peinte comme souvent à Stockholm dans une jolie teinte ocre -, mais bien au bleu ciel dont se pare sa cage d'escalier. Strindberg y passa les quatre dernières années de sa vie, de 1908 à 1912, entourés de ses livres et des bustes de Goethe et de Schiller qui ornent aujourd'hui encore la salle à manger.

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La salle à manger, Musée Strindberg, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

Depuis 1973, son appartement, dont le décor et l'ameublement ont été reconstitués aussi fidèlement que possible, est en effet devenu un musée à la mémoire de l'auteur de "Mademoiselle Julie": un musée d'autant plus émouvant qu'il donne l'impression d'être toujours habité, les livres sur le point d'être feuilletés, les plumes alignées avec un soin presque maniaque d'un côté du bureau prêtes à servir...

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Carl Eldh, Le monument à August Strindberg (détail), Tegnerlunden, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

La visite de l'appartement proprement dit est en outre complétée par celle de quelques salles d'exposition, installées dans l'appartement voisin, et évoquant pêle-mêle l'oeuvre graphique d'August Strindberg, qui fut aussi un excellent peintre de paysage, et par le biais de costumes, de maquettes et de photographies de quelques productions récentes de son théâtre. Et une fois franchi le seuil de la tour bleue, pourquoi ne pas tourner à gauche dans Tegnergatan et aller saluer sous les arbres de Tegnerlunden le monument que le sculpteur Carl Eldh a consacré au dramaturge...

Sur la toile, vous pourrez lire aussi une biographie d'August Strindberg, sur Wikipedia [en Français], ainsi que le site du musée Strindberg [bilingue Suédois-Anglais].

Des livres d'August Strindberg, dans mon chapeau: "Mademoiselle Julie" - "Le Pélican" et "Le sacristain romantique de Rånö"

1 juin 2009

Un vaudeville qui aurait oublié d'être comique

3530941028964"L'attente des femmes" d'Ingmar Bergman,
avec Maj-Britt Nilsson, Eva Dahlbeck, Anita Bjork et Aino Taube

Une villa de plaisance au bord de l'eau, par un clair été suédois, quatre femmes attendent leurs maris - et une  cinquième, leur benjamine, son fiancé -, qui doivent arriver par le bateau de nuit, en provenance de Stockholm. Et pendant les longues et tranquilles heures d'attente, une fois les enfants couchés, ces cinq femmes partagent en confidence leurs attentes, leurs chagrins, leurs bonheurs et leurs déceptions, le temps d'autant de flash-back.

Premier succès d'Ingmar Bergman (en 1952), hésitant entre l'humour et la gravité, "L'attente des femmes" prend les allures d'un vaudeville qui aurait oublié d'être comique. Abordant ici quelques uns de ses thèmes récurrents - les relations conjugales et familiales avec leur cortège de tensions, frustrations et trahisons, mais aussi le poids des apparences qu'il faut préserver soigneusement -, Ingmar Bergman est pourtant bien loin d'atteindre avec ce film, irréprochable à tout point de vue, à l'intensité de certaines de ses oeuvres plus tardives: en bref, c'est intéressant mais quelque peu longuet...

"L'attente des femmes" est disponible, à prix doux, dans un coffret de deux DVD de la série "Les films de ma vie", où il est couplé avec "Les fraises sauvages".

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6 mai 2009

Une biographe mène l’enquête

"La Princesse des glaces" de Camilla Läckberg41Zqh0Ctc5L__SL160_AA115_
4 étoiles

Actes Sud/actes noirs, 2008, 382 pages, isbn 9782742775477

(traduit du Suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain)

Auteur de plusieurs biographies consacrées à quelques unes de ses célèbres consoeurs suédoises, Erica Falck est revenue s’installer pour un temps – suite au décès de ses parents - dans sa ville natale de Fjällbacka, sur la côte ouest de la Suède. Et par une coïncidence improbable et surtout douloureuse, elle a été amenée à découvrir, dans une villa proche de la maison familale, le corps d’une de ses amies d’enfance, Alexandra Wijkner, les poignets tailladés dans une mascarade de suicide…

Les liens entre les deux fillettes s’étaient distendus, inexplicablement, à l’orée de l’adolescence, quelques mois avant que la famille d’Alexandra ne déménage à Göteborg, laissant à Erica un sentiment d’incompréhension mêlé de regrets. Aussi ne pouvait-elle qu’accepter la demande des parents d’Alex et écrire la nécrologie de son amie, dans une dernière tentative pour comprendre ce qui avait, selon toutes apparences, fait déraper la vie d’Alex vingt-cinq ans plus tôt avant de provoquer sa mort, et ce qui avait alors mis fin à leur amitié. Sans oublier que cela lui donnerait de bonnes raisons de croiser le chemin de Patrik Hedström, un des policiers chargés de l’affaire, qui fut son soupirant aussi transi que malchanceux au temps du lycée mais qu’elle trouve à présent fort à son goût. Selon la jolie expression en vigueur outre Manche: une romance fleurit, apportant un peu de douceur dans le monde de brutes de l’enquête policière.

Et petit à petit, c’est l’idée d’un nouveau livre – un livre sans doute pas très différent de celui que Camilla Läckberg propose à ses lecteurs - qui s’impose à Erica, cédant à son habitude professionnelle de fouiller les vies de ses semblables : "Au début, pensant qu’[Alex] s’était suicidée, elle avait eu en tête d’écrire un livre qui répondrait à la question "pourquoi?" et qui pencherait du côté documentaire. Maintenant, le matériel prenait de plus en plus la forme d’un polar, genre qui ne l’avait jamais particulièrement attirée. C’était les gens, les relations entre eux et leurs fonds psychologiques qui l’intéressaient, et à son goût, la plupart des polars laissaient cela de côté pour privilégier les meurtres sanglants et les frissons dans le dos. Elle détestait tout ce qui était clichés et sentait qu’elle voulait écrire quelque chose d’authentique. Quelque chose qui essaierait de décrire pourquoi une personne pouvait commettre le pire des péchés – retirer la vie d’une autre personne." (pp. 110-111)

C’est peut-être cette volonté de comprendre, et de chercher les motivations intimes derrière les explications de façade, qui fait de "La Princesse des glaces" un roman captivant. Alors même que l’écriture ne donne pas l’impression d’être particulièrement soignée - le style reste tout du long très proche d’un langage parlé, ce qui a d’habitude plutôt pour effet de m’horripiler surtout lorsque ce procédé est maintenu sur une longue distance -, je n’ai pas pu lâcher ce livre avant d’en avoir tourné la dernière page. Captivant, je vous assure…

Un autre livre de Camilla Läckberg, dans mon chapeau: "Le Prédicateur"

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