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Dans mon chapeau...
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26 juin 2009

Le premier atlas scientifique de Belgique

"Le grand atlas de Ferraris",
Bibliothèque royale de Belgique (Palais de Charles de Lorraine)

Le grand atlas des Pays-Bas méridionaux, réalisé entre 1771 et 1778 par le comte de Ferraris, en réponse à une commande de l'impératrice Marie-Thérèse, est passé à la postérité comme le premier véritable atlas scientifique de ce qui deviendrait plus tard la Belgique. Et ce document de première importance, qui nous renseigne aussi bien sur les ressources naturelles (mines, forêts...) que sur l'urbanisme ou la topographie du pays à la fin du XVIIIème siècle, vient d'être réédité conjointement par Racine et Lanoo, en même temps que l'intégralité des cartes qui le constituent étaient rendues accessibles en ligne, sur le site de la Bibliothèque Royale.

L'événement méritait bien une célébration particulière. La Bibliothèque Royale a donc mis les petits plats dans les grands pour nous proposer, dans le décor somptueux de l'ancien palais de Charles de Lorraine (qui fut gouverneur des Pays-Bas de 1741 à 1780, au nom de sa belle-soeur, l'impératrice Marie-Thérèse, et l'un des promoteurs du projet du comte de Ferraris), une exposition - petite mais fort intéressante - replaçant le grand atlas dans le contexte, en particulier politique et scientifique, de son époque. On y découvrira, aux côtés d'anciens traités d'arpentage et du matériel de dessin (planchettes, pantographe...) alors en usage, des réimpressions en grand format de quelques cartes significatives de l'atlas de Ferraris: c'est l'occasion de découvrir Ostende bien avant la grande vogue des bains de mer, en minuscule ville de garnison, enserrée dans ses murailles, ou encore la présence monumentale de la cathédrale Saint-Lambert (détruite lors de la Révolution liégeoise, à la fin du XVIIIème siècle) dominant la ville épiscopale.

Cette exposition est gratuite, et accessible deux après-midis par semaine:

  • Les mercredi et jeudi, de 13h à 17h, pendant les mois de juillet et août.
  • Les mercredi et samedi, de 13h à 17h, durant le mois de septembre.

C'est à Bruxelles, dans l'ancien palais de Charles de Lorraine, situé place des musées, à deux pas des Musées Royaux des Beaux-Arts et du tout nouveau Musée Magritte.

Pour en savoir plus:

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6 juin 2009

Les belles oisives

"Alfred Stevens"
Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts,
Du 8 mai au 23 août 2009

Né à Bruxelles en 1823 mais fixé à Paris dès 1844, Alfred Stevens s'est imposé comme le portraitiste en vogue auprès des belles bourgeoises du second empire. Et la première partie de la rétrospective qui lui est consacrée actuellement aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles rend pleinement justice à la merveilleuse délicatesse de sa touche picturale, et à l'infinie richesse de sa palette, que ce soit dans ses portraits des belles dames de la bonne société parisienne ou dans ses marines des années 1880. C'est un pur régal, et l'on ne peut que souscrire à ces quelques mots de Félicien Rops,qui a somme toute parfaitement cerné son contemporain: "Il y a des gens comme Degas, [De] Nittis, Manet qui vont plus loin que lui dans le rendu de la vie moderne, qui y voient autre chose plus aigu, plus grand, plus de notre temps, mais aucun n'a un rendu matériel aussi adorable que le sien... Si j'apprenais à peindre, je voudrais être son élève."

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Alfred Stevens, Tous les bonheurs, Paris, Musée d'Orsay (source)

Une deuxième salle fait, elle, la part belle au panorama de L'Histoire du siècle qu'Alfred Stevens avait réalisé en collaboration avec Henri Gervex pour l'exposition universelle de 1889. La grande fresque retraçant un siècle d'histoire française à travers les visages de ceux - hommes politiques, artistes, écrivains - qui l'ont marqué, a été démantelée à la fin de l'exposition et la plus grande partie en est aujourd'hui perdue, mais les Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles conservent toute une série d'esquisses et de dessins préparatoires qui m'ont charmée par la vivacité et la spontanéité de leur trait de crayon, au contraire des études peintes, plus proches de l'oeuvre achevée mais aussi plus conventionnelles.

C'est à Bruxelles, aux Musées Royaux des Beaux-Arts (section Arts anciens) jusqu'au 23 août, du mardi au dimanche et de 10h à 17h.

Présentation de l'exposition sur le site du musée

A lire sur la toile: Le regard d'une historienne d'art britannique, Griselda Pollock, sur quelques oeuvres d'Alfred Stevens [en Anglais], ainsi que deux articles dans Le Soir et dans La libre Belgique

29 mai 2009

L'impressionnisme en Belgique

"Emile Claus et la vie rurale",
Gand, Musée des Beaux-Arts,
Du 21 mars au 21 juin 2009

Grand admirateur des impressionnistes français, Emile Claus a transposé leurs techniques et leur approche de la lumière à la représentation de la vie campagnarde sur les rives de la Lys, où il était né (à Sint-Eloois-Vijve - ou Vive-Saint-Eloi -, en 1849) et où il a passé l'essentiel de sa vie, se fixant à Alstene, dans sa villa "Zonneschijn" (ce qui pourrait se traduire en Français par "Clair soleil"). Et sa vision lumineuse, et somme toute idyllique, de la "terre du lin" est en ce moment mise à l'honneur au Musée des Beaux-Arts de Gand en un beau dialogue avec certains de ses contemporains ou de ses élèves à la fibre sociale parfois plus affirmée.

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Emile Claus, La récolte du lin, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux-Arts (source: wikimedia commons)

Les scènes paisibles du travail des champs, et les vaches qui, ici, placides, traversent les eaux de la Lys plutôt que de regarder bêtement passer les trains, répondent donc aux muscles tendus du "Semeur" du sculpteur Constantin Meunier, ami d'Emile Claus et du romancier naturaliste Camille Lemonnier, et aux grands aplats de Constant Permeke, élève d'Emile Claus qui se rapprocha ensuite du fauvisme... Et c'est un vrai bonheur que de se replonger en leur compagnie dans cette vie rurale du siècle dernier, tour à tour rude et douce, au fil des 9 salles de cette magnifique exposition.

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Emile Claus, Vaches traversant la Lys, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux-Arts (source: wikimedia commons)

C'est une bouffée d'air pur de nos campagnes, à savourer au Musée des Beaux-Arts de Gand, jusqu'au 21 juin 2009, du mardi au dimanche et de 10h à 18h.

Présentation de l'exposition sur le site du Musée

Article dans La libre Belgique

13 mai 2009

Trésors turinois

"De Van Dijk à Bellotto",
Palais des Beaux-Arts, Bruxelles
Du 20 février au 24 mai 2009

Ducs de Savoie, princes de Piémont et enfin rois d'Italie, les membres de la famille de Savoie ont aussi, chacun à leur façon, été des amateurs d'arts et des collectionneurs avertis. Quelques unes des plus belles pièces qu'ils ont rassemblées entre le XVème et le XVIIIème siècle sont à présent conservées à la Galleria Sabauda de Turin, et ce musée aujourd'hui en cours de restauration a accepté de prêter certaines de ces oeuvres au Palais des Beaux-Arts pendant le temps des travaux, fournissant la matière d'une exposition pour le moins éclectique mais impeccablement présentée et par là-même passionnante.

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Orazio Gentileschi, Annonciation (source)

S'ouvrant par une salle consacrée aux portraits officiels - souvent hiératiques et figés - de quelques uns des membres les plus influents de la famille de Savoie, l'exposition se poursuit en alternant présentations chronologiques et thématiques (une salle étant réservée aux natures mortes et une autre à la peinture de paysage). Il y en a vraiment pour tous les goûts: deux beaux manuscrits enluminés (prêtés par la Bibliothèque royale de Bruxelles, où ils avaient abouti dans l'héritage de Marguerite d'Autriche, la tante de Charles Quint, gouvernante des Pays-Bas et veuve de Philibert de Savoie), une Vierge à l'Enfant de Mantegna (en très mauvais état, ce pourquoi il faut remercier Napoléon 1er et sa bande de pillards), une splendide Annonciation, chef-d'oeuvre d'Orazio Gentileschi, une très belle Vue de Turin où Bernardo Bellotto déploie toute la précision coutumière de son maître Canaletto, et bien sûr un magnifique portrait des enfants royaux d'Angleterre, peints par Van Dijk, un cadeau de la reine Henriette, l'épouse de Charles 1er, à sa soeur Christine de Savoie...

 

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Bernardo Bellotto, Turin vue depuis les jardins royaux (source)

C'est à voir au palais des Beaux-Arts de Bruxelles jusqu'au 24 mai, du mardi au dimanche et de 10h à 18h (nocturne le jeudi jusque 21h). Et la SNCB a la bonne idée de proposer un billet conjoint train+expo à prix réduit, qu'on se le dise ;-).

Présentation de l'exposition sur le site du Palais des Beaux-Arts

9 mai 2009

Les "ancêtres" de Tintin

Affiche_Tintin"Les voitures de Tintin"

Ce week end, Namur attend de pied ferme les hordes de tintino-philes, -lâtres et autres tintinologues à l'occasion d'un festival Tintin proposant de nombreuses animations pour tous les âges et tous les goûts (voir le programme: ici)

Ainsi, quelques unes des voitures - autant d'anciens modèles, ce qui n'a que plus de charme - que Tintin a utilisées au cours de ses aventures sont rassemblées sous tente, sur la place d'Armes (qui accueille par ailleurs toujours l'exposition des photos de "Namur vue du ciel"). Ces "ancêtres" s'y taillent un joli succès, en nous offrant un agréable moment en famille.

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La Lancia Aprilia de l'émir Mohammed Ben Kalish Ezab, utilisée par Tintin et le capitaine Haddock dans "L'or noir" (Cliché Fée Carabine)

Ces deux expositions, "Namur vue du ciel" et "Les voitures de Tintin", sont encore visibles sur la place d'Armes pendant la journée de demain, dimanche 10 mai.

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3 mai 2009

L'avantage de prendre de la hauteur...

"Namur vue du ciel", photographies de Jacques Verrees et Yvan Barbier

Une première exposition de vues aériennes de Namur, organisée l'année dernière, s'était vue couronnée d'un franc succès. Aussi, l'échevinat de l'aménagement du territoire a fort heureusement décidé de renouveller l'expérience à l'occasion de la semaine de l'aménagement durable. Cette fois, l'accent est mis plus particulièrement sur le centre-ville et sur le patrimoine historique des environs de Namur. Cela nous vaut de superbes vues de la citadelle parée de feuillages aux somptueuses teintes automnales, des anciennes églises de Frizet (en ruines) et de Wierde, ou encore des rochers surplombant le barrage des Grands-Malades (dont l'arrière a en fait été complètement évidé ne laissant plus qu'une façade de calcaire).

Un regard aussi surprenant que passionnant sur la ville et ses environs.

C'est en plein air, sur la place d'Armes, jusqu'au 10 mai.

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La place d'Armes avec en toile de fond l'ancienne bourse de commerce (cliché Fée Carabine)

Vous trouverez sur le site officiel de la ville de Namur la galerie des photos présentées lors de l'exposition de 2008: ici.

Article dans La Dernière Heure.

28 mars 2009

Les grands espaces de l'Oregon

file2805"Outwest", photographies de Christian Lutz

Bottes, chemises à carreaux et stetson... Les membres de la famille Davis, éleveurs de bétail dans l'Oregon, n'échappent pas aux clichés. Mais pourtant le regard de Christian Lutz va plus loin, qui se fait tour à tour insolite, touchant, amusant. Entre western spaghetti et images de l'ordinaire d'une vie dans un environnement très rude, celui des espaces illimités et inhospitaliers du désert de l'Alvord.

C'est à voir dans l'amphithéâtre du Théâtre Royal de Namur, jusqu'au 4 avril.
Exposition accessible le samedi de 11h à 18h, et les soirs de spectacle.

Présentation de l'exposition sur le site du Théâtre Royal de Namur

28 février 2009

Visages de l'Est

preview20080399"Rhizome oriental", photographies de Philippe Herbet

Ecrivain et photographe, Philippe Herbet a ramené d'un périple au long des rives de la Mer Noire l'album d'une quête tout à la fois de ses racines familiales et d'une certaine féminité, élégante et sophistiquée.

Ce sont justement quelques feuillets de cet album, textes et photos, qui nous sont proposés dans le cadre de l'exposition organisée dans l'amphithéâtre du Théâtre Royal de Namur qui se referme aujourd'hui, 28 février. C'est beau. Mystérieux. Mais cela ne suffit pas pour nous permettre de rentrer dans l'univers de l'artiste, nous laissant avec le sentiment - un peu frustrant - d'être resté coincé sur le pas de la porte...

La présentation de l'exposition sur le site du Théâtre Royal de Namur.

Le site de Philippe Herbet.

17 février 2009

"Le premier peintre du monde"

x196image_122223_v2_m56577569831216946Exposition Mantegna,
au musée du Louvre
Du 26 septembre 2008 au 5 janvier 2009

L'oeuvre d'Andrea Mantegna, que François d'Angoulême - le futur François 1er, à l'affut des nouveaux courants artistiques venus d'Italie et ce dès son plus jeune âge - avait qualifié de "premier peintre du monde", m'était tout compte fait peu familière, exception faite de son célèbre Christ mort (conservé à la Pinacoteca di Brera, Milan) et des tableaux qu'il avait réalisés pour le studiolo d'Isabelle d'Este (conservés au musée du Louvre).

C'est dire que la visite de la rétrospective que lui avait consacrée le musée du Louvre eut pour moi tout d'une découverte. D'autant que Giovanni Agosti et Dominique Thiébaut avaient mis les petits plats dans les grands en rassemblant non seulement une sélection impressionnante des oeuvres du peintre de Mantoue  mais aussi de ses prédécesseurs et successeurs, des peintures mais aussi des dessins et gravures , nous offrant ainsi bien plus qu'un regard sur le travail de Mantegna: une vision du monde où son oeuvre a vu le jour.

Et le moins que je puisse dire, c'est que la rencontre avec une oeuvre sans concession, âpre et austère à bien des égards, et si bien mise en valeur malgré la grande foule (dans les derniers jours d'ouverture de l'exposition, on se marchait vraiment sur les pieds) était une expérience intense. Tant d'images à absorber en quelques heures, tant d'impressions et d'émotions contradictoires, que je ne sais tout simplement pas - même quelques semaines après ma visite - par où commencer pour en rendre compte. Sinon peut-être en évoquant quelques images qui surnagent au-dessus de la mêlée. Par leur étrangeté, telle "La prière au jardin des oliviers" où une abondance de petits lapins compensent le manque d'oliviers.

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"La prière au jardin des oliviers", National Gallery (Londres) (source)

Ou encore par leur intensité dramatique et leur mise en espace, tel de le "Saint-Sébastien d'Aigueperse".

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"Saint-Sébastien d'Aigueperse", musée du Louvre (Paris) (source)

Et puis, un petit coup de coeur tout personnel, même si un peu hors-sujet, pour le portrait d'Isabelle d'Este par Léonard de Vinci que la marquise de Mantoue avait sollicité parce qu'elle n'était pas tout à fait satisfaite de son portrait peint par Mantegna...

Le site de l'exposition

Cette exposition a fait en outre l'objet d'un somptueux catalogue, dont je reparlerai plus tard...

7 février 2009

Un coup d'oeil dans le rétro

thumb_gr_ico_affiche"Actualité namuroise - Rétrospective 2008"
Galerie du Beffroi, Namur

Il y a des activités saisonnières qui, c'est réglé comme du papier à musique, reviennent chaque année à la même époque. Ainsi, les galeries du Beffroi accueillent chaque année en cette période une exposition de clichés des photographes de presse namurois.

C'est une belle occasion de jeter un dernier coup d'oeil dans le rétro vers l'année révolue. Autant de tranches de vie de la cité s'y font jour en autant de photos souvent prises sur le vif, révélatrices des tensions politiques comme de la vitalité culturelle, festive ou sportive de la capitale wallonne. Avec en guest star, quelques apparitions teintées de mystère d'Olivier Gourmet, président du jury lors de la dernière édition du Festival du Film Francophone.

Galerie du Beffroi,
13, rue du Beffroi,

En semaine de 11h à 18h, et le dimanche de 12h à 18h
jusqu'au 1er mars 2009

Présentation de l'exposition, sur le site de la ville de Namur

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