Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans mon chapeau...
Dans mon chapeau...
29 août 2010

La folie de Roy

MV5BMTI4MzA4NDA1Ml5BMl5BanBnXkFtZTcwMTgxMjA0MQ____V1__SX99_SY140_"Le salon de musique" de Satyajit Ray,
avec Chhabi Biswas, Padma Devi et Gangapada Basu

Le Seigneur Roy est l'héritier d'une vieille famille de l'aristocratie bengalie à la fortune chancelante, l'un de ces nombreux roitelets indiens que le gouvernement britannique a privés de tout véritable pouvoir. La musique est sa seule vraie passion, et c'est une passion d'autant plus coûteuse que Roy se voit entraîné dans une compétition acharnée avec l'un de ses voisins, nouveau riche et parvenu, dont il tient toujours à surpasser les fêtes et les libéralités envers les musiciens...

Peinture de la rivalité sociale entre l'ancienne classe dominante et celle qui est sur le point de la supplanter, "Le salon de musique" est aussi - et même avant tout - un drame remarquable de pureté et de simplicité: le drame d'une passion destructrice. Car par amour pour la musique, Roy perdra tout: sa fortune, son épouse et son fils. Et lorsque les bougies du grand lustre du salon de musique s'éteignent pour la dernière fois, il ne lui reste plus d'alternative à la folie et à la mort, en une scène finale à laquelle Chhabi Biswas prête une extraordinaire intensité, qui n'eut pas déparé dans le rôle du Roi Lear et qui explique sans doute, au moins dans une certaine mesure, l'admiration sans borne qu'Akira Kurosawa - autre grand shakespearien devant l'éternel - vouait à Satyajit Ray.

"Le salon de musique" était présenté au cinéma Arenberg dans le cadre du festival Ecran total, le rendez-vous cinéma incontournable des étés bruxellois! 

Publicité
Commentaires
F
Drame et poème tout à la fois, oui, c'est vrai...
E
Magnifique poème que ce Salon de musique.Satyajit Ray ou l'honneur du cinéma(parmi d'autres).
Dans mon chapeau...
Publicité
Archives
Publicité