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Dans mon chapeau...
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13 mars 2010

Les seconds couteaux du cubisme

"El Cubismo",
Musée communal d'Ixelles,
jusqu'au 25 avril 2010

Ma deuxième visite* d'une exposition organisée dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union européenne fut pour le musée communal d'Ixelles qui accueille pour l'occasion une très jolie sélection des chefs-d'oeuvre cubistes de la Fundación Telefónica de Madrid. Cette très belle collection privée comporte en effet un riche choix d'oeuvres relevant de ce courant: choix centré plus particulièrement autour de la personnalité de Juan Gris, peintre espagnol né à Madrid en 1887 et qui poursuivit l'exploration de la voie cubiste après que Pablo Picasso et Georges Braque - les pères fondateurs de ce mouvement visant à la représentation la plus objective possible du sujet sous toutes ses facettes et au moyen de formes géométriques simples - s'en soient désintéressés.

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Juan Gris, Guitare et compotier, Fundación Telefónica, Madrid (source)

 

L'exposition du musée communal d'Ixelles s'organise en fait selon deux axes principaux, dont le premier fait la part belle au second souffle du cubisme en Europe, après 1917, en rassemblant autour de Juan Gris des personnalités aussi diverses que Natalia Gontcharova, Alexandra Exter, Albert Gleizes ou Auguste Herbin. Tandis que le second nous permet de découvrir les développements qu'a connu la peinture cubiste entre 1913 et 1940 en Amérique du Sud, où elle a pu se nourrir aussi de l'apport de l'art précolombien.

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Alejandro Xul Solar, L'ombre du passant, Fundación Telefónica, Madrid (source)

 

Diversité est certainement le maître-mot pour dépeindre cette très belle exposition: diversité des palettes où les couleurs franches voisinent les ocres, gris et terre de Sienne, diversité des sujets aussi entre natures mortes, paysages et portraits. C'est à voir au musée d'Ixelles jusqu'au 25 avril 2010 (Notez que l'entrée au musée est gratuite pour toute la durée de cette exposition).

* La première exposition était celle des tapisseries tournaisiennes de Pastrana, aux musées royaux d'art et d'histoire.

Présentation de l'exposition sur le site du musée communal d'Ixelles.

Article dans Le Soir.

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10 mars 2010

Décoiffant!

"Delirium tremens (Jack Taylor, 1)" de Ken Bruen 51M7FWPMAQL__SL500_AA240_
4 ½ étoiles

Gallimard/Folio policier, 2008, 384 pages, isbn 9782070320912

(traduit de l'Anglais par Jean Esch)

Il y a quelques semaines, j'avais titré mon billet consacré au "Carnet noir" de Ian Rankin "Embrumé, enfumé et (très) alcoolisé". Et ce, à ce qu'il me semble à présent, quelque peu imprudemment car si John Rebus a bel et bien le gosier plus en pente qu'il ne le faudrait pour la paix de son ménage, cela n'est rien, mais vraiment rien, en comparaison des problèmes d'alcoolisme de Jack Taylor. Des problèmes qui lui ont valu – et c'est que la chose semble vraiment extraordinaire - de se faire virer de la Garda Siochana, et de se retrouver à vivoter péniblement d'un boulot, non pas exactement de détective privé car "Il n'y a pas de détectives privés en Irlande. Les Irlandais ne le supporteraient pas. Le concept frôle de trop près l'image haïe du «mouchard». Vous pouvez faire quasiment n'importe quoi en toute impunité, à part moucharder." (p. 16), mais bien plutôt de préposé à la recherche des objets perdus, sorte d'ersatz terrestre de Saint-Antoine de Padoue.

Alors, bien sûr, comme tout polar qui se respecte, "Delirium tremens" comporte une enquête, Jack Taylor s'étant vu confier, par la mère de la victime, la mission d'investiguer le suicide suspect d'une adolescente. Mais ce n'est pourtant pas cette intrigue, finalement assez simple, qui m'a tenue scotchée à ma lecture, happée dans l'univers de Ken Bruen et incapable d'en sortir avant la dernière page (et même après... j'y serais bien restée...).

Car entre deux cuites, Jack Taylor a un autre vice, qu'il confesse d'ailleurs assez volontiers: "J'étais devenu bibliophile dans le vrai sens du terme. Je n'aimais pas seulement lire, j'aimais les livres eux-mêmes. J'avais appris à en apprécier l'odeur, la reliure, l'impression, le contact des ouvrages entre mes mains." (p. 149) Et des bribes de ses lectures (beaucoup de romans noirs – Ed McBain, Elmore Leonard, Jim Thompson... – mais aussi de la poésie, Pavese ou Henry James...) viennent assaisonner de belle manière le style si personnel de Ken Bruen, déjà si séduisant en lui-même par son mélange d'un sens aigu de l'observation, d'un pessimisme noir de noir et d'un humour flirtant continuellement avec l'absurde. Et puis il y a Galway, que l'on découvre ici en plein miracle économique irlandais, échappant petit à petit à la pauvreté, à la crasse et à la grisaille et perdant dans le processus un gros bout de son âme. Une âme dont un autre petit bout, mauvaise-tête, frémissant et chaleureux, semble être resté emprisonné entre les pages de "Delirium tremens", ours for the taking, heureux lecteurs que nous sommes!

Extrait:

"Près de l'école protestante, à un saut de catholique de Victoria Square, se trouve l'hôtel Bailey, Ça, c'est le vieux Galway. On construit des hôtels neufs sur tous les emplacements disponibles maintenant, mais l'hôtel Bailey semble avoir échappé à la ruée vers la prospérité. Il n'a pas été
vendu
relooké
réhabilité
En fait, on le remarque à peine.
De nos jours, on n'entend plus parler de «représentants de commerce». Mais si vous étiez obsédé à l'idée d'en trouver un, il serait au Bailey. L'extérieur est en pur granit dégradé par les intempéries et la petite enseigne indique «OTEL». Le H est resté dans les années cinquante, perdu dans les aspirations brumeuses de la Mini Morris."
(p. 273)

Et ne manquez pas de lire l'avis d'Yvon, incollable sur l'oeuvre de Ken Bruen en général et sa série Jack Taylor en particulier.

Un autre livre de Ken Bruen, dans mon chapeau: "Toxic Blues (Jack Taylor, 2)"

9 mars 2010

La belle fraîcheur de Jamel Debbouze (et des petits moutons provençaux ;-).)

18993513"Parlez-moi de la pluie" d'Agnès Jaoui,
avec Jamel Debbouze, Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui

J'ai passé un bon moment, comme d'habitude, en compagnie du nouvel opus d'Agnès Jaoui et de son compère Jean-Pierre Bacri: le juste cocktail d'amertume et de légéreté, une belle fraîcheur amenée par Jamel Debbouze, les verts pâturages des Alpilles et leurs petits moutons aux opinions politiques apparemment bien arrêtées (dans une des scènes les plus drôles du film...)

Plaisir pourtant pas tout à fait sans mélange, et mâtiné d'un vague sentiment de déjà-vu qui ne devait rien au scénario, ni aux décors. Mais c'est que Jean-Pierre Bacri en vieux bougon un-tiers-pathétique, un-tiers-agaçant, un-tiers-touchant, et Agnès Jaoui en féministe bon teint, ben oui, on a déjà vu ça ailleurs, et qui plus est en mieux articulé. Ce fut un bon moment, oui. J'ai ri un peu, et souri souvent. Mais tout de même, je m'interroge: la lassitude me guette-t-elle au tournant de leur prochain film? Ou une vraie belle surprise sera-t-elle au rendez-vous?

8 mars 2010

Au bord de l'eau (2) - Carnet de Stockholm (14)

Au bord de l'eau, les beaux immeubles de Strandvågen font face à l'île de Djurgården et au Musée Nordique.

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Strandvågen, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

5 mars 2010

Un théâtre de l'intime

"Mademoiselle Julie""Le Pélican" d'August Strindberg51W0HGDYTSL__SL500_AA300_
4 étoiles

GF Flammarion, 1997, 245 pages, isbn 9782080709707

(traduit du Suédois par Régis Boyer)

Deux personnages de femmes s'imposent à l'avant-plan des deux pièces rassemblées ici. Mademoiselle Julie tout d'abord, dernier rejeton d'une lignée aristocratique dont elle signe la déchéance en se jetant au mépris de son rang dans les bras de Jean, le valet fiancé à Kristin, la cuisinière. Et bien plus monstrueuse encore, la mère de famille à l'égoïsme forcené du "Pélican" dont le titre constitue une allusion ironique à l'oiseau qui selon la légende n'hésiterait pas, en temps de famine, à nourrir ses petits de sa propre chair et que l'iconographie chrétienne associe par conséquent à la figure du Christ et au sacrement de l'Eucharistie. Deux personnages exemplaires, on l'aura compris, de la misogynie proverbiale d'August Strindberg qui en a sans doute agacé plus d'un (et certainement plus d'une).

Mais ce sont pourtant d'autres aspects de l'oeuvre du dramaturge suédois que Régis Boyer a choisi – et à raison me semble-t-il - de mettre plus particulièrement en lumière dans le texte de présentation qui ouvre ce volume. A commencer par la grande économie de moyens de ce théâtre tout entier centré sur l'intime, la tentation du rêve si bien incarnée par Gerda dans "le Pélican" – "Laisse-moi dormir! Je sais que je me réveillerai mais que ce soit dans longtemps! Ouh! Tout ce que je ne sais pas mais que je soupçonne!" (p. 186) -, les aspirations irréalisables et les déceptions et l'amertume qu'elles suscitent... La force des images ensuite: le petit oiseau mort de "Mademoiselle Julie", ainsi que la sonnette et la paire de bottes qui suffisent à représenter son père, "monsieur le Comte". Autant de qualités auxquelles j'ai été très sensible tout au long de ma lecture de "Mademoiselle Julie", et un peu moins au cours de celle du "Pélican", pièce que j'ai éprouvé quelque peine à me représenter sur mon théâtre intérieur sans l'aide de comédiens incarnant véritablement les personnages.

Extrait:

MADEMOISELLE

Tout ça, c'est bien! Mais Jean... il faut que tu me donnes du courage... Dis que tu m'aimes! Viens et prends-moi dans tes bras!

JEAN (hésitant)

Je veux... mais je n'ose pas! Plus ici, dans cette maison! Je vous aime... sans aucun doute... Pouvez-vous en douter?

MADEMOISELLE (timidement, bien féminine)

Vous!... Dis-moi tu! Entre nous, plus de barrières!... Dis-moi tu!

JEAN (au supplice)

Je ne peux pas!... Il y a encore des barrières entre nous, tant que nous séjournerons dans cette maison... Il y a le passé, il y a monsieur le Comte... et je n'ai jamais rencontré personne pour qui j'aie un pareil respect... il me suffit de voir ses gants sur une chaise, je me sens petit... Il suffit que j'entende la sonnette là-haut, je sursaute comme un cheval ombrageux!... Et quand je vois ses bottes là, droites et arrogantes, ça me prend dans le dos, il faut que je me courbe! (Il donne un coup de pied dans les bottes) Superstition, préjugés qu'on nous a enseignés depuis l'enfance... mais qu'on ne peut pas tout aussi facilement oublier.

(p. 106)

Un autre livre d'August Strindberg, dans mon chapeau: "Le sacristain romantique de Rånö"

Et d'autres encore sur Lecture/Ecriture.

Et pourquoi ne pas prolonger la lecture par une visite du Musée Strindberg?

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4 mars 2010

Le quartier français

"Le cri venait d'ailleurs, peut-être de derrière les volets fermés d'une des vieilles maisons qui se dessinaient au-dessus de nous tout au long de la rue, les lourds renflements de leurs murs contenus par les lignes noires de leurs balcons de fer forgé et les grilles qui fermaient portes et fenêtres comme les vrilles d'une puissante vigne."

Paula Fox, "Le dieu des cauchemars", Joëlle Losfeld, 2006, p. 207 (traduit de l'Anglais par Marie-Hélène Dumas)

Balcon

Les balcons de fer forgé typiques du quartier français, La Nouvelle-Orléans (cliché Fée Carabine)

3 mars 2010

"Tumultes guerriers sur les côtes marocaines"

Les tapisseries tournaisiennes de Pastrana,
Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles,
Jusqu'au 14 mars 2010

A l'occasion de la présidence espagnole de l'Union européenne, Bruxelles accueille toute une série de manifestations culturelles mettant en valeur le patrimoine de la péninsule ibérique. Et tel est bien le cas de l'exposition proposée en ce moment par les musées royaux d'art et d'histoire au parc du Cinquantenaire, même si pour l'occasion il s'agit aussi d'une oeuvre majeure du patrimoine belge qui revient au pays: à savoir un splendide ensemble de quatre tapisseries tournaisiennes tissées dans le dernier quart du XVème siècle pour commémorer la prise des villes marocaines d'Arzila et de Tanger par le roi de Portugal Alphonse V.

Pastrana

Détail d'une des tapisseries de Pastrana (Cliché Paul M.R. Maeyaert, source: prospectus de l'exposition)

Conservées depuis de longues années à Pastrana dans la province espagnole de Guadalajara, ces quatre tapisseries viennent d'être entièrement restaurées par les soins de la manufacture royale De Wit à Malines et elles resteront exposées au musées du Cinquantenaire jusqu'au 14 mars avant de repartir pour l'Espagne. C'est une belle occasion d'admirer un ensemble exceptionel par sa cohérence, qui constitue en outre une vraie mine d'information sur l'armement de la fin du XVème siècle. A ce titre, les amateurs d'histoire militaire feront certainement leur miel du diaporama présenté à la sortie de la salle d'exposition et qui revient plus en profondeur sur certains détails des tapisseries.

Les tapisseries tournaisiennes de Pastrana sont accessibles dans le cadre des collections permanentes des musées royaux d'Art et d'Histoire (sans surtaxe, donc - suivre le parcours thématique Gothique-Renaissance-Baroque).

Présentation de l'exposition sur le site du musée.

1 mars 2010

Ni cet excès d'honneur...

"La jument verte" de Marcel AyméJument
2 1/2 étoiles

Gallimard, 19xx, 255 pages, sans isbn

Je l'avoue: je n'avais jusqu'ici jamais lu Marcel Aymé, mes quelques tentatives de me plonger dans ses contes du chat perché ayant très vite tourné court, faute de susciter, dans mon chef, la plus petite trace d'intérêt. Les choses en seraient sans doute restées là si Marcel Aymé n'avait été choisi comme le nouvel auteur du mois sur Lecture/Ecriture, et si je ne m'étais par conséquent mise en demeure de lire non plus ces fameux contes, mais sa célèbre jument verte... Une jument à la robe d'un très joli vert émeraude qui, pour dire vrai, passe de vie à trépas dès les premières pages du roman qui lui emprunte son titre, non sans avoir auparavant assuré la fortune de son propriétaire, le vieil Haudouin, maquignon au village de Claquebue. Et non sans s'être fait aussi tirer le portrait, un tableau désormais accroché en bonne place dans la maison familiale, aux premières loges pour épier les secrets d'alcôve et les moeurs sexuelles - pour le moins hautes en couleurs - de ses habitants: des goûts et dégoûts où Marcel Aymé semble d'ailleurs vouloir trouver l'alpha et l'oméga de toute la vie, politique, sociale, économique, du petit village de Claquebue dans les dernières années du second empire et les premières de la troisième république.

Et voici donc que venue à bout de cette lecture - non sans mal, car je n'étais cette fois encore que trop portée à me laisser distraire par le premier chat qui passait par là, que ce chat ait pour nom Zweig, Williams, Delaive ou McInerney -, je me trouve bien embarrassée au moment de coucher mes impressions sur le papier... car d'impressions, justement, je n'en ai guère.

Même sans l'avoir jamais lu, il est bien difficile d'ignorer complètement l'oeuvre de Marcel Aymé: promu "classique" des lettres françaises, il a ses admirateurs enthousiastes et ses détracteurs acharnés. Pour ma part, je dois bien confesser à ce stade mon incompréhension complète des uns comme des autres, n'ayant pas trouvé ici de quoi fouetter un chat, ni rien décidément qui vaille de s'exciter. Bien sûr, on ne peut pas dire objectivement que ce roman soit mauvais. Il est même bien meilleur que beaucoup d'autres, très joliment écrit assurément, et j'imagine sans peine que la sensualité piquante dont il est imprégné d'un bout à l'autre a pu paraître terriblement rafraîchissante à certains des lecteurs qui le découvrirent en 1933, année de sa première parution, tout comme il a dû alors en choquer d'autres. Mais en ce début de l'an de grâce 2010, ces temps-là sont bel et bien révolus. Et les impertinences de Marcel Aymé, tant vantées par ses admirateurs, me semblent décidément bien émoussées. Elles ne suffisent pas en tout cas à racheter à mes yeux le manque flagrant d'humanité de ses personnages de paysans madrés et libidineux - à moins que ce ne soit l'inverse - ni la minceur d'une intrigue réduite au rôle de prétexte.

Non, vraiment, au vu de cette jument verte, je ne comprends ni les éloges des uns, ni les condamnations des autres, et Marcel Aymé ne mérite à mes yeux et pour citer je ne sais plus qui "ni cet excès d'honneur, ni cet indignité" auquel d'aucuns veulent le réduire. Et il ne me reste donc plus qu'à faire une autre tentative...

Extrait:

"Racaille révolutionnaire (le père Dur). Cafards de réactionnaires (Berthier). Mon oeil. Mon oeil de jument. Comme s'il était possible, entre deux familles, de se regarder, chien et chat pendant soixante ans de vie, sans autre raison allante que de politique ou de confessionnal. Des Berthier, des Dur, des Corenpot, des Rousselier, qui suent seize heures par jour sur la terre, qui n'attendent rien que de la peine de leur corps, n'ont pas le temps de regarder l'Eternel ou la politique étrangère avec une loupe. A Claquebue, les convictions sincères, religieuses ou politiques, naissaient dans le bas du ventre; celles qui poussaient dans la cervelle n'étaient que des calculs, des ruses provisoires qui n'engageaient ni la haine ni l'amitié; on en changeait à l'occasion, comme le vieil Haudouin savait le faire. Les gens sautaient sur le radicalisme, sur le cléricalisme, le royalisme ou le général Boulanger, comme ils sautaient sur le prétexte d'une borne mitoyenne, pour affirmer que, dans leurs familles, on s'entendait à faire l'amour d'une certaine façon. Les Messelon se montraient enragés pour l'Alsace-Lorraine, la chasse aux tyrans et aux curés, parce que c'était pour eux une manière de faire l'amour; pour le vieux Philibert, c'était même la seule, et il en usait jusqu'à la fin de souffle." (p. 203)

Un autre livre de Marcel Aymé, dans mon chapeau: "Le chemin des écoliers"

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