De l'Italie à l'Allemagne
"Le clavecin de Rinaldo Alessandrini"
Théâtre Royal de Namur, le 8 février 2011
Chef d'orchestre dont la réputation n'est plus à faire, spécialiste des répertoires baroques qu'il explore avec la complicité de son ensemble le Concerto italiano, Rinaldo Alessandrini a mis à profit son récent séjour en Belgique - il a dirigé au début du mois une toute nouvelle production de "L'Inimico delle Donne" de Baldassare Galuppi, à l'Opéra royal de Wallonie - pour coiffer aussi sa casquette de claveciniste. Le temps d'un récital, il a en effet entraîné le public namurois dans une promenade bien agréable au coeur du répertoire de clavecin, de l'Italie de Girolamo Frescobaldi et Bernardo Storace à l'Allemagne de Dietrich Buxtehude et Jean-Sébastien Bach. En passant par Georg Böhm, organiste de l'église Saint-Jean à Lunebourg où il exerça une profonde influence sur un tout jeune Jean-Sébastien Bach, qui y était alors simple choriste. Et sans oublier bien sûr Georg-Friedrich Händel dont les huit suites pour le clavecin, publiées en 1720 alors qu'Händel était déjà bien établi à Londres, offrent une véritable synthèse des manières italiennes et germaniques. Ce fut un beau moment de musique, intimiste et coloré.
Présentation du concert sur le site du Théâtre Royal de Namur